Cet été, à défaut de beaucoup parler couture, je vous avais fait un article sur les projets estivaux que j’avais en tête. Au final, j’en ai concrétisé certains, à vrai dire 6 sur tout ceux évoqués dans l’article 🙂 Je n’avais pas compté jusque là, mais c’est finalement très satisfaisant !
Cet été j’ai cousu – et plus généralement cette année – par salves. Quelques jours/semaines assez intenses à chaque fois pour réaliser un certain nombre de projets. Je crois que c’était lié à mes disponibilités, mais au final, je me demande si ça ne peut pas aussi me correspondre : j’ai enchaîné une période de préparation des patrons, puis de coupe des différents tissus, et enfin de couture – en regroupant les projets par couleurs. J’ai à nouveau fait ainsi juste avant Noël, et je trouve cela plutôt plaisant ! Cousez-vous parfois ainsi ?

Je vous présente aujourd’hui 2 vêtements de mon article de l’été, tous les deux de la marque de patrons allemande Schnittchen.
Le premier projet est une blouse, le modèle Chari. Je couds peu de blouses car j’en porte très peu, mais celle-ci me parlait avec son côté décontracté, ses grands décolletés, son petit volant. Pour moi, ce haut évoque une ambiance estivale avec un vent léger ; une ambiance de bord de mer bretonne à vrai dire. Et comme nous devions passer nos vacances en Bretagne, j’étais clairement motivée à coudre Chari avant de partir !

J’avais dans l’idée de l’associer au pantalon Anoush, un peu comme sur la version de présentation du site de Schnittchen (qui est un short). J’ai bien cousu Anoush — à voir et lire un peu plus bas — mais les deux portés ensemble sont finalement pour moi trop décontractés et/ou trop amples (à moins que ce ne soit les couleurs), et je ne les ai jamais associés. J’ai porté Chari avec un short, ou tout au plus un pantacourt, mon association préférée restant avec le short.

Pour coudre la blouse, j’ai utilisé une popeline de coton fluide achetée chez Etoffe des Héros, que je destinais initialement à la robe Myosotis de Deer and Doe. Mais j’aurai préféré que le tissu soit plus raide pour Myosotis, donc j’ai réaffecté mon coupon. Il est de couleur « milk », avec des carreaux ton sur ton, et vraiment souple.
Je ne suis par contre pas très fière de mes finitions, car j’ai vraiment dû me dépêcher pour coudre. Dans les pièces cousues avant ce départ en Bretagne, c’est celle qui demandait plus d’application, mais j’étais vraiment à court de temps, d’une part, et d’autre part je ne voulais pas mettre mon projet de côté. Par obstination mal placée, sûrement, mais aussi parce que je savais que c’était en vacances que ce haut serait le plus porté ! Bref, manipuler un volant, coudre un biais en se dépêchant, ça ne peut pas donner un résultat très net ! Le volant s’était donc un peu déformé (et est du coup positionné différemment que prévu par le patron), et le biais n’est pas cousu très nettement. Mais pas au point de me sentir honteuse quand je porte la blouse !

J’ai donc porté cette blouse, mais comme je le pensais, surtout par temps chaud-mais-pas-trop. Elle pourrait tout à fait s’associer en tenue de mi-saison, mais comme je le disais ce n’est pas du tout mon style. A noter aussi que, sans surprise, elle glisse un peu des épaules, par contre elle ne se place pas joliment quand elle n’est que sur une épaule, donc je la remets en place.

Description : blouse Chari par Schnittchen. Le modèle comporte des encolures en V à l’avant et au dos, finies par un volant et un biais à cheval. Les manches sont 3/4 (environ), froncées en bas et finies également par un biais à cheval. Le patron peut aussi être cousu sans manches, et en robe.
Difficultés : manipulation d’un volant déformable ; couture de biais à cheval.
Taille : Le patron est proposé du 34 au 46. Dans le tableau de tailles Schnittchen, je suis de manière assez homogène sur une taille 38. Enfin, à la taille je suis plutôt sur le 40, mais sur ce type de modèle ample je n’en tiens pas compte. Cela convient, sauf à la carrure ; je me sens un peu coincée à cet endroit, et je devrai d’ailleurs apprendre à corriger ce souci car cela m’arrive de temps à autre.
Instructions : disponibles en allemand, anglais et français. Elles étaient tout à fait compréhensibles si je me souviens bien.
Tissu : popeline de coton fluide achetée chez Etoffe des Héros, de couleur « milk », avec des carreaux ton sur ton, comme floqués.
Modifications : aucune sur le patron. Par contre les finitions sont un peu différentes, puisque l’ourlet est uniquement surjeté et replié une fois pour gagner un peu de longueur)
A coudre encore : peut-être, à réfléchir. Dans les conditions énoncées, je pourrai m’en refaire une. En noir pourquoi pas, en corrigeant tous les soucis relevés.
Conclusion : ma blouse Chari est donc un vêtement imparfait qui n’est pas dans mon style de prédilection. Elle ne sera pas autant portée que certains vêtements que j’ai, mais sera portée. En terme de soucis techniques, c’est à la longue l’étroitesse de la carrure qui risque de me gêner en premier, avant les problèmes de finition. Par contre l’idée d’un vêtement d’été à porter avec un short, avec ce grand décolleté du dos et le volant, me plaît toujours autant, donc je porterai cette blouse, et laisserai germer l’idée d’une version 2.0 (si tant est qu’elle puisse se faire une place au milieu des nombreux autres germes 😉 )…

 

Passons maintenant au deuxième vêtement, le pantalon Anoush.
Je suis assez difficile en pantalons, j’ai du mal à définir dans quel type de modèle je me sens bien. Mais à un moment donné du printemps, celui-ci a commencé à me parler (pas au sens littéral, hein. J’entends très souvent des voix mais c’est plutôt dû à la présence d’enfants, ou d’ouvriers ces derniers mois, donc que des voix explicables 😉 ).
Bref. Ce pantalon me plaisait bien, avec ces grandes poches, ces côtés élastiqués, et son ampleur ni trop ni pas assez… A la même période j’ai dû tomber sur cette ramie rose de chez Stragier, et j’en suis arrivée à l’idée de me coudre un pantalon décontracté rose. J’aurais envie de dire que c’est un peu hors de mes habitudes vestimentaires, mais en fait si on se réfère à ma salopette ample Rachel que je porte régulièrement, c’est assez raccord. (les esprits taquins parleraient d’un style clown, que j’assume bien volontiers !)

Et oui, je fais mes photos pieds nus…! J’avais déjà réussi à trouver un créneau où j’étais :
1) seule à la maison ; 2) avec de la bonne lumière ; 3) motivée ; 4) avec le temps de repasser les habits, 
alors, trouver en plus les bonnes sandales 🙂

Là aussi, j’ai tout donné pour pouvoir emporter Anoush en vacances cet été. J’ai d’ailleurs fait pester Monsieur parce que j’étais encore dessus au moment de partir, hum. Mais je ne regrette pas, car je l’aime beaucoup. Je me sens bien dedans, j’aime sa couleur et même son léger côté clown 🙂
La ramie achetée chez Stragier est vraiment chouette aussi. J’ai été convaincue par le visuel du site, mais c’était une qualité que je n’avais jamais testée donc je n’étais pas très sûre du rendu réel. J’avais déjà manipulé de la ramie, mais c’était un peu plus raide et un peu plus rêche. Celle-ci est épaisse et souple à la fois, avec une trame bien visible. L’aspect est brut mais aussi travaillé. Je vous recommande donc tout à fait cette ramie !

Je n’avais par contre pas beaucoup de hauts que j’estimais pouvoir associer avec ce pantalon rose… Au final, pendant l’été, je l’ai uniquement porté avec un débardeur noir et des sandales. Cela me convient, mais c’est à améliorer – peut-être un débardeur avec quelques détails plus féminins, à creuser…
Au début de l’automne, je ne sais plus trop comment, j’en suis venue à le porter avec un vieux t-shirt (du commerce donc, et un peu étiré, donc aussi) que je laisse en général glisser sur l’épaule, et des vieilles chaussures que je ne mettais plus depuis longtemps, mais qui ont retrouvé une utilité. Elles rajoutent une petite pointe d’effet tenue de clown, mais je m’en fiche car je m’y sens bien.

Je ne sais franchement pas si c’est universellement joli, comme tenue (je suis d’ailleurs curieuse d’avoir votre avis, bien qu’un peu craintive 😉 ), mais pour ma part ce que je vois sur les photos correspond à ce que je vois dans le miroir (la photo objectivant mon regard), et ce que je vois dans le miroir me plaît 🙂 Je crois que les grandes poches sont ludiques pour moi ; la couleur aussi. Et puis un pantalon élastiqué, c’est quand même très confortable !

Description : pantalon Anoush par Schnittchen.
Difficulté : facile
Taille : Le patron est proposé du 34 au 46. J’ai cousu la taille 38 qui me correspond globalement dans leur tableau de taille, même si mon tour de taille est plus vers le 40. J’ai bien fait, un 40 aurait été trop grand.
Instructions : disponibles en allemand et anglais.
Tissu : Ramie rose clair de chez Stragier. La doubleur de la poche est coupée dans une chute de batiste de coton Lady McElroy que j’ai utilisé pour Atelier 24
Modifications : aucune ; enfin, à la relecture, je réalise que je n’ai pas mis les passants de ceinture. Je n’en voulais pas, mais je me demande si ça ne donne pas une allure moins décontractée de les coudre
A coudre encore : oui, si ce n’est que j’ai 10 000 autres projets en tête !
Mais je l’imagine bien en rouge, porté avec un haut blanc à pois rouge, ou en prune avec un gros pull douillet noir.
Et pour le bien de l’enquête, euh de l’article, je suis allée faire un tour sur Instagram, et j’y ai vu ces deux versions ( et ) de short, qui m’inspirent bien aussi (en gros, avec un revers, cela me plaît mieux).
Par extension, je me suis fait la remarque qu’Anoush est dans le même esprit que le pantalon Palisade de Papercut Patterns, que je pourrait tenter aussi à l’occasion (celui cousu par Victoria ici est très intéressant) : en fait Palisade et Anoush sont tous deux élastiqués sur les côtés, ont des poches particulières, mais Palisade a une fausse braguette et une taille plus haute)
Conclusion : Je l’aime vraiment beaucoup, ce pantalon. A porter du printemps à l’automne, à mon goût !
Par contre :
– en lien avec ma stature (1,70m), je pourrai le rallonger de 2 cm.
– les poches rebiquent un peu à leur couture (voir les photos), ce qui est dû, je suppose, au fait qu’elles sont cousues à la surjeteuse. Je l’avais fait pour aller vite, mais cela crée une épaisseur qui semble pousser la poche vers l’extérieur. A noter qu’elles sont pourtant sous-piquées (ce qui n’était pas indiqué dans le patron, il me semble) et crantées.
– j’ai beaucoup resserré les élastiques, mais ce n’est pas encore suffisant car le pantalon descend un peu (c’est d’ailleurs mon seul bémol question confort). Pour une version 2, il faudrait que je réfléchisse à une bonne solution, car plus c’est serré plus les fronces des côtés sont volumineuses. A minima il faudrait prendre une taille en-dessous à la ceinture.
C’est donc vraiment un pantalon que je m’imagine porter dans plusieurs versions, mais il faut que je réfléchisse à cette question de ceinture, en essayant d’avoir à la fois le confort, l’esthétique et la stabilité (oui, ben, rien que ça…)

Pour finir ce premier article de l’année, je vous adresse tous mes voeux pour l’année 2019 : j’aimerai vous la souhaiter légère, mais ce n’est pas dans l’air du temps. Alors je vous la souhaite joyeuse avec votre entourage, épanouissante dans votre vie personnelle, et pleine de découvertes et d’émerveillements !

Bon dimanche et à bientôt !

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