Chère lectrice, cher lecteur, aujourd’hui, exceptionnellement, je vais te tutoyer… Cela me vient aujourd’hui alors qu’en général ce n’est pas le cas ! Peut-être parce que je vais t’emmener faire un tour avec moi dans ma forêt, et que c’est un peu personnel ? Mais alors, me diras-tu, quand j’ai posé en soutien-gorge sur ce blog, c’était pas un peu personnel, peut-être ? Auquel cas je te répondrai que si, en effet, mais que si en plus je t’avais tutoyé, ce serait devenu un peu trop personnel 🙂

Alors pendant quelques lignes, je vais te parler directement, et si jamais cela te dérange, j’en suis désolée, mais je te propose de te boucher les oreilles, et de ne garder que les yeux ouverts pour bien apprécier la promenade…

Si tu veux bien me suivre un peu dans cette ballade, j’essaierai de te faire regarder ma forêt avec mes yeux…

Je ne me lasse pas des perspectives qui se créent à chaque tournant  d’un chemin. Je me dis que ce qui me plaît doit paraître répétitif vu de l’extérieur, mais tu sais, en fait, la forêt n’est jamais tout à fait la même. Ce n’est jamais tout à fait la même saison, ni la même météo. Je pourrai même extrapoler en te disant que les feuillages changent perpétuellement et que moi non plus je ne suis pas la même à chaque sortie. Alors ce petit rayon de soleil, ce petit vent, le chant des oiseaux, ou même cette mini-tempête de neige qui pourra nous surprendre en cours de route, quand bien même ils se reproduiraient plusieurs fois, ils resteront tout aussi intéressants…

Quand j’étais enfant, je pratiquais la forêt sans me poser de question, et puis est venu le temps des études, et en manque de nature le dimanche, j’allais en général me chercher une clairière pour m’y allonger. Et si il y avait de la neige, c’est dans la neige que je m’allongeais. C’est très agréable de se coucher sur un tapis de neige ; si tu ne l’as jamais fait, je te le recommande !

Cette forêt dans laquelle nous sommes aujourd’hui n’est pas ma forêt d’enfance, c’est ma forêt d’adulte, de mère de famille. Celle dans laquelle je peux plonger à peine sortie de ma maison, histoire de caser la promenade avant la fin de l’école 😉 Elle n’est pas très loin de ma forêt d’enfant, mais pourtant ce n’est pas tout à fait la même. A quelques kilomètres de distance, tu sais, les forêts ne racontent pas les même histoires.

J’espère bien que mes enfants aussi, seront attachés à leur forêt, à une forêt. Mais pour l’instant, on ne les y amène pas si souvent, je dois te l’avouer. Il faut dire qu’il y en a toujours un qui a du mal au démarrage, il préférerait tellement jouer. Et l’autre, elle a du mal au bout de 500m, elle préférait tellement être portée. Quant au dernier, il a des jambes trop petites pour faire une distance importante, mais crois-moi, il est aussi trop lourd pour rester sur notre dos pendant une distance importante. La forêt n’est donc pas si souvent une affaire de famille pour l’instant, et à t’écrire maintenant, je réalise que j’aimerai bien que cela change… Disons quand les plus petites jambes auront un peu grandi !

J’espère avoir réussi à partager un peu de ma forêt avec toi, et si jamais ce n’était pas trop ton truc, la prochaine fois que tu es dans la nature, n’oublies pas de faire attention aux perspectives, au vent, au soleil, aux petits oiseaux, et même au silence de la neige…

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