Je suppose que si on relisait certains articles d’il y a quelques années, on constaterait que je me contredis de temps à autre 🙂 Mais après tout, c’est certainement normal… Quand il s’agit de définir ce que la couture m’apporte ou me permet de faire, la réponse est sûrement appelée à évoluer au fil du temps. Il s’agit je suppose plus d’un cheminement que d’un état de fait.
Je ne sais plus trop ce que je disais au tout début, lors de mes premiers vêtements ; mais ce que je dirai aujourd’hui, c’est que coudre mes vêtements me permet d’une part d’être moi, et d’autre part de me réinventer. Ces deux aspects qui pourraient paraître contradictoires me paraissent à moi plutôt complémentaires. Certaines tenues vont particulièrement coller à ce que j’aime, à ce que je suis. Pour celles qui me font penser que je me réinvente, c’est un peu plus difficile à formuler 😉 j’ai repris ce paragraphe plusieurs fois sans pour autant arriver à quelque chose de très net ! D’une certaine façon, ce peut être des vêtements qui sortent de ma zone de confort, tout en arrivant au final à me correspondre. Ou qui correspondent à une version fantasmée de moi, même si le mot est plus fort que ce que je veux dire. Je crois qu’un vêtement joue sur la notion d’image tout aussi bien que sur celle de message ; message de qui l’on est, de qui l’on veut être. De notre humeur aussi. J’aime bien l’idée de pouvoir exprimer des choses variées avec mes vêtements, tout en étant en accord avec ceux-ci !
Il y a donc parfois des vêtements qui me donnent une allure nouvelle dans laquelle je suis heureuse de découvrir que je me sens bien ! Et d’autres dans lesquelles je me projette volontiers mais qui véhiculent un message plus fort ou une image plus tranchée que ce que j’ose en général…
Et je m’arrête là car d’une part, je n’arriverai pas à éclaircir plus mon propos pour aujourd’hui, et d’autre part, les vêtements que je vais vous montrer rentrent plutôt dans la catégorie facile du « être soi »…

Les deux hauts que je vous présente aujourd’hui ont été cousus parce qu’un matin, j’ai fait une association de vêtements à laquelle je n’avais pas encore pensé, et que cela a validé une tenue dans laquelle je me sens bien. Il s’agit de cette tenue montrée sur Instagram, dans laquelle je porte ma jupe cercle en simili-cuir et mon haut Astoria à roses cousu l’année dernière.

La première, je l’aime bien, mais je ne trouvais pas comment la porter plus souvent ; elle était un peu cantonnée aux occasions. Le deuxième, je l’aime beaucoup aussi, mais je trouvais que ne pouvais pas le mettre avec beaucoup d’éléments de ma garde-robe. Je l’avais cousu pour la garde-robe capsule, en me disant que si je le validais, je couperais dans un sweat Liberty qui attendait au moins deux tests avant de passer à la casserole. Mais après la version à roses, j’ai douté… Je me suis notamment demandée s’il ne fallait pas en faire un pull de longueur normale, ce que je n’étais pas décidée à faire car le rendu serait plus sportswear qu’à mon habitude.

Alors l’association des deux, leur a donné du sens, et une utilisation plus quotidienne : une jupe volumineuse, du cuir, des fleurs, un haut en maille, emballé c’est pesé, c’est tout à fait « moi ». J’ai donc fait un sort à deux coupons dans la foulée, pour en refaire des Astoria ; deux coupons et pas juste le Liberty, parce que quand même il faut être bien sûre. J’ai d’abord coupé dans un matelassé vert sombre, en remontant un peu l’encolure dos et en en diminuant la largeur de 1 cm de chaque côté. En fait l’encolure que j’utilise est la mienne et pas celle du patron, et je la reprend au fur et à mesure des versions.

Patron : Astoria de Seamwork
Taille : M élargi à la taille
Matériel : matelassé vert émeraude Pretty Mercerie
Modifications : rallongé de 2 cm à la taille ; encolure modifiée (sa forme, et la finition, pour laquelle je fais un simple repli de l’encolure surjetée, et que je repique à la recouvreuse)

Mes remarques :

  • j’aime finalement bien l’aspect court du sweat qui le féminise ;
  • j’aime le vert mais pas tous les verts, alors je suis contente d’avoir trouvé celui-ci (il est peut-être un peu différent de celui de la photo) ;
  • le matelassé est du polyester, donc au contact de la peau ce n’est pas non plus génial, dommage
  • j’ai toujours encore ces plis qui partent des aisselles vers le milieu devant, dont je ne sais pas déterminer l’origine.

Pour ce problème de plis, j’ai fait l’hypothèse que, peut-être, j’avais besoin de plus de longueur pour mon dos et moins pour mon devant. J’ai donc déplacé la ligne d’épaule avant de couper mon Liberty. Et un peu tremblé parce que c’est une idée à la noix de faire un test non validé sur un tissu qui a nécessité 4 versions d’essai avant d’oser être coupé ^^ Mais : la modification ne risquait pas de faire de gros dégâts, a priori ; et puis je ne pouvais pas faire trop d’autres choses avec ce sweat à motifs chargé, je ne sentais pas une robe, pas de trucs avec fioriture, bref un sweat court c’était quand même la meilleure option…

Patron : Astoria de Seamwork
Taille : M élargi à la taille
Matériel : sweat Liberty English Garden
Modifications : rallongé de 2 cm à la taille
encolure modifiée (sa forme, et la finition, pour laquelle je fais un simple repli de l’encolure, et que je pique à la recouvreuse)

Je me suis appliquée sur les détails, si déjà je coupais dans un de mes Précieux… et même si ce n’est qu’un sweat. Je n’ai pas raté mes coutures à la recouvreuse ; j’ai fait l’ourlet des manches à plat, mais le raccord des coutures est bon, ce qui n’est pas toujours le cas ! J’ai même fait attention au sens du motif… mais j’ai accolé deux motifs identiques sur le devant, comme je l’évoquais une fois sur Instagram… Je n’ai pas encore pris le temps de découdre pour recoudre la bande dans un autre sens, mais c’est prévu pour être fait un jour !

Au final :

  • il n’y a pas eu de catastrophe ;
  • les plis sont toujours présents, dommage ;
  • mais disons que je m’en accomode ;
  • il me faut d’autres jupes noires à la taille naturelle maintenant…
  • et d’autres jupes en cuir 🙂 ;
  • et prévoir un plan B pour cette jupe-ci, car je l’avais cousue un peu à la hâte, bricolée à la taille en fonction des soucis rencontrés, et je ne sais pas combien de temps elle me tiendra vraiment…

Concernant mon histoire de plis, ma prochaine théorie est que la carrure prévue dans le patron est plus petite que la mienne, et que du coup cela tire… à tester à l’occasion, mais pas avant l’hiver prochain à mon avis, maintenant il fait beau, et j’ai la tête à des petites robes !

Je vous souhaite une belle semaine !

 

 

 

 

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