Et voilà qu’arrive début février la description de mon projet garde-robe capsule 2017 du mois d’octobre 🙂 Débuté en octobre, je l’ai terminé juste après Noël, et photographié la semaine dernière.

Article de présentation du projet : ici.
Les petits dessins sur Instagram : ici.
Projet de janvier (haut en jersey) : ici.
Projet de février (vêtement de nuit) : ici.
Un article préalable sur la lingerie : ici.
Projet de mars (soutien-gorge): ici.
Article sur les patrons de pantalon : ici.
Projet d’avril (pantalon) : ici.
Projet de mai (jupe) : ici.
Projet de juin (veste) : ici.
Projets de juillet et août (short et haut chaîne et trame) : ici.
Projet de septembre (salopette) : ici.

Et puis, projet d’octobre : la robe…
Je suis particulièrement attirée par la couture de robes. J’imagine et prévois de coudre tout un tas de robes fleuries. Mais il y en a un certain nombre qui restent à l’état de projet, comme celles présentées il y a deux semaines. C’est un mal qui touche plus particulièrement les modèles en chaîne et trame, parce que j’aime les porter ajustés, et qu’arriver à un ajustement satisfaisant met vite ma patience à l’épreuve ! Autant dire que le temps de rassembler mon courage, j’en ai pour l’instant peu cousues de ce genre-là, et pour celles que j’ai cousues il y a encore des améliorations à apporter… La robe de ce projet n’a pas dérogé à la règle !
Commençons par le commencement : j’ai une petite poitrine, mais je ne suis pas fine, ni petite. Donc pour obtenir un corsage ajusté en chaîne et trame, je peux globalement partir du principe que je vais avoir du travail. La plupart des patrons sont gradés en bonnet B ou C (ce qui est trop grand pour moi), et, même si je n’ai pas accès à toutes les mesures utilisées dans les patronages, je résumerai les choses en disant que j’ai une carrure qui ressemble à un 40, mais pour le tour de taille on est sur du 42 et le tour de poitrine sur du 38. Et ce 38 est obtenu avec un faible volume à la poitrine, alors que le tour de mon corps, lui correspond à plus grand  (à transposer dans d’autres tailles, bien sûr, en fonction des barèmes de chaque marque). Dans l’idée, je dois au minimum faire un ajustement pour petite poitrine, plutôt d’ailleurs que de prendre la taille 38 à la hauteur de ma poitrine. Si je couds du jersey, je choisis cette dernière option, et cela fonctionne globalement bien (ou alors même, je couds tout en 40, et cela passe). Mais en chaîne et trame près du corps, je passe par la cases toileS avec un S majuscule 😉

La robe que j’avais prévue de coudre est le modèle Vogue V1422 :

J’avais le patron quand j’ai organisé les éléments de la garde-robe capsule, et un tissu qui lui était (quasiment) destiné. Ce qui a motivé mon choix de ce modèle.
Elle est classique, donc portable, mais habillée à cause du volume apporté par la sous jupe cousue entre la robe et sa doublure. Mon tissu est une double gaze Nani Iro, de motif Fuccra Rakuen. C’est un de mes motifs préférés, que j’ai notamment cousu pour ma fille, ici, et pour moi, . La sous-jupe est un organza, mais synthétique, nul doute qu’un organza de soie serait mieux. Et enfin, la doublure est une doublure Bemberg, pas tout à fait assortie en coloris mais je n’avais pas trouvé ce que je voulais en magasin.

Patron : Vogue 1422 par Tracy Reese
Taille : hum, disons un 16 à la taille, et le reste a beaucoup été modifié
Matériel : double gaze Nani Iro, de motif Fuccra Rakuen, qui provient de je ne sais plus très bien où
                   organza et doublure Bemberg de chez Toto Tissus
                   biais maison

// Pour éviter tous les détails de la partie couture, il vous faut survoler le texte des différentes étapes pour aller directement à la partie Conclusion un peu plus loin ! //

Etape 1 : j’en ai fait une première toile. Je suis allée au plus simple, pour déjà voir comment les choses tombaient, en faisant le mélange de 3 tailles que j’évoquais avant, en l’occurence pour Vogue, du 12-16-14. Je l’avoue, j’ai un peu espéré que ça suffise… un peu… Bref, cela n’a pas suffit, le corsage baillait aux emmanchures et au dos, direction l’étape 2.

Etape 2 : j’ai hésité à enchaîner plusieurs modifications de ce patron pour obtenir un bon résultat. Mais au final, j’ai choisi de me servir d’un patron de corsage que j’avais déjà modifié avec plusieurs toiles, et qui me va bien (quand j’utilise l’option soutien-gorge rembourré en tout cas). Il s’agit de celui de la robe Tanja, visible ici. J’ai donc pris ce patron (modifié), et je l’ai mélangé avec les décolletés de V1422. Deuxième toile, qui baillait encore. -> étape 3

Etape 3 : j’ai enlevé l’excès de matière du dos en faisant une sorte de pince dont la pointe est dans l’emmanchure. En gros, j’ai coupé de cette pointe jusqu’au dos, superposé les morceaux correspondant à l’excès, et collé le tout (je l’avoue, si vous n’avez jamais fait ce type de manipulation, mon explication est vraiment mauvaise !). Troisième toile, qui baillait moins, mais un peu quand même. -> étape 4

Etape 4 : j’ai alors tenté d’enlever un peu de matière aux épaules. Je n’ai pas refait de toile, mais modifié directement celle que j’avais, en cousant les épaules avec une marge de couture plus grande. Au final, j’ai enfin réussi à obtenir une toile qui m’était près du corps ! J’avais même un peu peur que ce soit trop serré dans la version définitive, parce que l’étoffe de ma toile était assez fine et sûrement un peu souple.

Etape 5 : je suis donc passée à la couture définitive, mais il fallait pour cela redessiner des pièces de doublure et parementure en fonction de mes – nouvelles – pièces dos et devant. J’ai dessiné des courbes sur les devants et dos pour obtenir quelque chose de très proche du patron Vogue. D’où cette courbe en S que je vous montrais sur Instagram et que je vous remets ci-dessous.

C’était un peu délicat de coudre des courbes contraires sur ces éléments, mais je suis contente de l’avoir fait, d’autant qu’un des modèles de mes Pattern Magic a cette caractéristique, et que je me demandais comment procéder pour l’assemblage. En fait, il faut pré-piquer sur la ligne de couture d’un des morceaux, cranter, et le morceau en question s’ajuste alors plus facilement à l’autre partie. J’avais déjà fait cela pour les fausses poches de mes pantalons Eleonore (patron Jalie), mais je ne pensais pas que cela pouvait s’appliquer à des courbes plus compliquées.
Bref, j’ai commencé à coudre, et essayé le corsage. L’ajustement était resté correct, pas de bâillement intempestif… Mais… l’encolure était trop haute !!! -> étape 6

Etape 6 : j’ai dû découdre mon encolure. Je ne m’explique pas trop ce qui s’est passé. Sur la toile, le décolleté était certes un peu plus haut que sur la photo de la pochette, mais quand même bien positionné. Et là, cela remontait pratiquement sur le cou… J’ai décousu, et recoupé, sauvagement mais symétriquement (bon, avec une règle incurvée tout de même !). Je n’ai pas obtenu l’échancrure que j’aurai voulue, parce que je me suis arrêtée à la limite de ma parementure. En creusant, je n’aurai plus eu du tout de parementure sur le milieu devant (ce qui signifie que j’ai enlevé 4 ou 5 cm !), ce que je voulais éviter pour le rendu de l’encolure (mais je me dis que j’en ai laissé si peu que je n’aurai pas eu besoin de me retenir…) Au final, c’était mieux ! Même si je préfère un décolleté plus ouvert, j’ai limité les dégâts.

J’ai donc terminé la robe, en cousant les jupes : il y a la jupe de la robe, puis une sous jupe en organza, de forme circulaire, pour apporter du volume, puis la doublure, similaire (en forme) au tissu principal.

Etape 7 : montage des jupes. Je n’ai pas encore signalé que pour correspondre à mes mensurations, j’ai dû grader un peu à hauteur de la taille, pour obtenir une taille 16. Cela a modifié la courbe des jupes, en rendant les coins plus pointus. Je me suis dit qu’il faudrait que je lisse le tout pour que l’assemblage permette d’avoir une courbe lisse. Mais je ne l’ai pas fait, sans trop que je puisse dire pourquoi. J’ai vaguement dû me dire que ça passerait ! Mais une fois les pièces cousues, et la fermeture éclair partiellement posée, j’ai constaté que la taille blousait bizarrement, et qu’elle était quelques centimètres trop basse. Le côté blousant provenant certainement de l’excès de matière des jupes, là où je n’avais pas lissé… -> étape 8

Etape 8 : j’ai donc décousu les jupes (et la fermeture éclair…), et lissé la courbe formée par leurs bords. J’ai également recoupé le corsage en hauteur, pour remonter la ligne de taille. En fait l’origine de ce souci de hauteur de taille est mon patron de départ, Tanja, dont la ligne de taille est un peu sous la taille naturelle. Ce qui lui convenait bien, mais pas à ce patron Vogue.
Et finalement, le rendu à la taille est bien plus harmonieux avec ces modifications. Ouf…

J’étais pressée sur la fin, et puis j’avais envie d’en finir. Les finitions intérieures pourraient donc être mieux. Cela dit j’ai tout de même fait toutes les coutures anglaises préconisées ! J’ai gagné du temps dans le montage de la fermeture éclair, en le modifiant pour avoir moins de couture à la main. Mais du coup il y a quelques petites choses qui sont moins réussies. Et puis la pointe du décolleté du dos est difficile. Je l’ai reprise un peu parce que j’avais un décalage, mais la double gaze que j’utilisais est fragile et je me suis arrêtée dans mes améliorations pour ne pas commencer à déchirer mon tissu.


Pour les ourlets, j’ai fait vite sur la doublure et la sous-jupe, en faisant un ourlet roulotté à la surjeteuse. Avec le recul, je n’aime pas trop le rendu, mais bon… La sous-jupe devra d’ailleurs être sérieusement raccourcie, car elle s’est détendue dans le biais et que si je la mets comme il faut, elle dépasse légèrement.
L’ourlet principal est lui finalement invisible. J’avais un peu tergiversé là-dessus, notamment parce que je voulais aller vite. Je prévoyais de faire un ourlet rapporté avec un biais comme prévu, mais de le terminer à la machine à coudre. J’avais aussi un peu peur de tirer des fils de mon tissu si je ne prenais qu’un ou deux fils pour avoir l’invisibilité. La gaze est lâche, ce qui la rend fragile. Mais finalement, comme c’est une double gaze, on peut n’attraper que la couche intérieure, on ne verra rien à l’extérieur Alors j’ai choisi de faire invisible mais rapide : ma couture est invisible de l’extérieur mais pas de l’intérieur, ce qui m’a permis d’aller vraiment plus vite dans la couture à la main (voire la photo ci-dessous). Cela m’a pris une trentaine de minutes à fond les ballons je pense, pour tout le tour de l’ourlet.

Le biais n’est pas le plus assorti, mais c’était le moins mal adapté de mon stock… A refaire, je prendrai un jaune assorti aux fleurs du motif.

Et en l’occurence, je vais devoir le refaire, parce que je trouve que la robe est un peu trop longue. J’avais prévu de coudre sans modification de longueur, pour voir, pour tenter aussi une longueur au mollet. Mais c’est finalement un peu curieux comme rendu, je le vois d’autant mieux depuis que j’ai pris les photos (je pense particulièrement à celles vues de dos). Je pense que je la couperai au niveau du genou. A peine en-dessous comme sur la pochette du patron, cela me semble assez joli.

CONCLUSION :

  • elle me plaît plutôt mais quelques points me chiffonnent
  • elle sera raccourcie, ce qui rendra mieux
  • idéalement, j’améliorerai les ourlets des jupes du dessous
  • à refaire, il faudrait vérifier ce problème d’encolure devant
  • la forme en V du dos pourrait être aussi plus pointue, en revoyant la pochette…
  • il me faut trouver du tissu jaune assorti, pour refaire le biais de l’ourlet

STYLISME ET UTILISATION :

  • Par rapport à d’autres parties de la capsule, je n’ai pas trop de retour sur l’utilisation ou non de cette robe. Elle est festive et sans manches, je n’ai donc pas eu tellement d’occasions de la porter depuis la fin des fêtes de fin d’année. Je verrai au printemps, en me motivant à raccourcir si je constate que cela me freine pour la porter.
  • Je l’ai portée une fois, avec un gilet cache-coeur noué au dos pour couvrir les bras, ce qui lui convenait (à la robe) en termes de style.
  • Pour les chaussures, les bottes à talons sont ce qui conviennent le mieux à la saison où je l’ai cousue, sans que ce soit parfait. Cela allait correctement avec le cache-coeur, mais pour les photos j’ai testé aussi les escarpins ou les bottines. Les bottines me semblent intéressantes, mais mes autres essais étaient un peu laids. Lorsque j’aurai raccourci la jupe, il faudra par contre que je regarde à nouveau ce qui s’assortit le mieux !

  • Et enfin, quand il m’a fallu mettre une veste/manteau : j’avais utilisé ma veste en cuir, pas assez chaude fin décembre, mais la seule qui ne me donne pas l’air d’un sac avec la robe. Je pense qu’il me manque une veste courte qui réchauffe correctement, pour cette robe et bien d’autres ! Ou en l’occurence aussi un manteau long, qui cacherait la robe en entier…

Cela clôt donc le projet garde-robe capsule 2017, que je n’ai par contre pas mené à son terme ! Le projet destiné à novembre commencera peut-être prochainement, car j’ai enfin réuni tout le matériel nécessaire. Et la semaine prochaine, je vous ferai un rapide résumé des différents vêtements que j’ai cousu, et de leur fréquence d’utilisation ; j’en profiterai pour partager quelques objectifs (souples) que je me donne en couture pour 2018 !

A bientôt !

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