J’ai un souci récurrent lorsque je prends des photos.
Il m’est douloureux d’accepter que je ne peux pas photographier toutes ces fleurs que je trouve belles, que je ne peux pas immortaliser toutes ces lumières si émouvantes.
Je suis vite déçue si mes images ne leur rendent pas hommage.
En somme, j’ai du mal à laisser filer ces instants sans pouvoir en capturer un petit bout.
Au point d’être tentée de photographier encore et encore, même si je n’ai pas vraiment le temps de le faire bien, même si je n’en ai plus tout à fait l’envie.
Alors, je me soigne 🙂
Les enfants ont été un bon médicament, car, de fait, il est devenu plus compliqué de passer un temps long dans un jardin.
Ce printemps j’ai tenté de me cadrer en me donnant un objectif d’une photo illustrant bien le printemps. Et qu’une fois cet objectif atteint, je ne fais des photos que si les circonstances sont vraiment favorables.
Evidemment, j’ai dérapé une ou deux fois. Mais dans l’ensemble, cela me paraît être une bonne piste.
Tout capturer est impossible par essence, en attraper une représentation est certainement plus raisonnable.
Et comme je me soupçonne de risquer de transférer ce travers au dessin, j’ai fait de même un objectif de dessin raisonnable pour préventivement éviter les regrets de ne pas avoir dessiné toutes les fleurs que je voulais.
Fichu printemps, il y a trop de fleurs.
Et moi j’aime vraiment les fleurs 🙂