J’avais l’espoir, enfin, je pensais, ou peut-être l’espérais-je… d’attaquer le mois de septembre avec un bon rythme familial, professionnel et personnel. Ou au moins un rythme pas trop mauvais. Bref, je prends beaucoup de précautions, parce que je ne me faisais pas forcément trop d’illusions, mais tout de même, la rentrée scolaire, c’est un peu comme la nouvelle année, ou comme un lundi matin, voire même comme un matin tout court, c’est plein de promesses. On débute une nouvelle plage de temps, et on peut espérer qu’elle nous permette d’accomplir plein de projets, d’aborder les choses d’une meilleure façon que cela n’était fait la plage précédente.
Je suppose que si on relisait certains articles d’il y a quelques années, on constaterait que je me contredis de temps à autre 🙂 Mais après tout, c’est certainement normal… Quand il s’agit de définir ce que la couture m’apporte ou me permet de faire, la réponse est sûrement appelée à évoluer au fil du temps. Il s’agit je suppose plus d’un cheminement que d’un état de fait.
Je ne sais plus trop ce que je disais au tout début, lors de mes premiers vêtements ; mais ce que je dirai aujourd’hui, c’est que coudre mes vêtements me permet d’une part d’être moi, et d’autre part de me réinventer.
Article de présentation : ici. .
Projet de janvier : ici. .
Je vais sûrement le répéter régulièrement, mais c’est tout de même par ça que je commence aujourd’hui : je suis très contente de ce projet. J’ai bien plus d’idées en tête que de temps pour les coudre, alors en finaliser certaines, faire des pièces nécessaires à ma garde-robe, c’est vraiment une chouette satisfaction. Et dans la foulée, je l’ai fait pour d’autres projets que ceux de la garde-robe capsule, ce qui en plus d’être satisfaisant, allège mon esprit de ce qu’il gardait dans un petit coin.
Bref, je continue avec plaisir, et me réjouis de la suite !
Pour le mois de février, j’avais choisi la catégorie lingerie, dans laquelle j’ai décidé de coudre un kimono (et ainsi laisser le soutien-gorge pour la catégorie maillot de bain).
J’aime beaucoup tout ce qui se rapporte aux kimonos, je pense d’ailleurs lister quelques patrons dans un article, à l’occasion. Mais celui du mois de février du magazine Seamwork l’an dernier, Almada, m’avait vraiment tapé dans l’oeil. De construction simple pour un résultat avec un petit truc bien à lui, j’avais trouvé ce patron très plaisant. Au point d’ailleurs d’acheter une double gaze pour le coudre, mais ça c’était le printemps dernier.
Entre le jeu des coutures de saison, des coutures qui passent en premier pour une raison ou une autre, ce projet-là est resté de côté. Et puis, peut-être, avais-je une toute petite déception quant au tissu : j’avais pensé, d’après les photos de présentation, commander un très beau gris foncé. En fait, on est plus dans une sorte de vert de gris. Le tissu reste joli, c’est un Nani Iro, du motif Fuccra que j’aime tant. Mais en gris foncé, il aurait eu quelque chose du plus.
Je l’ai signalé à la boutique, mais j’ai pu moi-même expérimenter la difficulté de photographier la couleur avec justesse, surtout quand l’étoffe est à la verticale. Vous apercevrez sur certaines photos portées un effet gris profond, qui du coup ne correspond pas à la réalité. La photo ci-dessus est donc celle qui transcrit le mieux la couleur réelle.
J’en suis vraiment très contente ; il a des défauts, dont je vous parlerai plus bas, mais il remplit tout à fait son contrat, il est agréable à porter, je me sens jolie dedans, et je le trouve joli à regarder. Les premiers jours, comme une gosse, j’en aurai presque dormi avec 😀
Et les cheveux en bataille sur les photos, c’est cadeau… Pourtant, ce ne sont pas des photos au saut du lit !
Patron : Alamada, de Seamwork
Taille : S et M
Matériel : double gaze Nani Iro, motif Fuccra, chez Miss Matatabi.
Passons aux points techniques :
– Pour le choix de la taille, j’ai fait une sorte de mélange entre le S et le M, on est un peu plus sur le S en haut et le M en bas. Etant donné l’aisance du modèle, c’était sûrement inutile, mais bon…
– Cette double gaze a une petite laize, mais je pouvais presque caser les pièces en double, alors j’ai un peu rogné sur les marges de couture. Le dos est du coup coupé au pli plutôt qu’en deux parties, et le devant a été coupé une fois en double (par contre j’ai utilisé le bord de la laize, avec l’inscription ; mais sur les Nani Iro, pour moi, ça fait presque partie du tissu 🙂 ).
– J’ai choisi de faire toutes les coutures intérieures en coutures anglaises : l’idée étant d’avoir une jolie finition, et des coutures durables, mais ça a tout de même l’inconvénient de faire des coutures plus épaisses (comme un certain nombre de finitions intérieures propres, d’ailleurs !). Disons qu’avec un tissu très fin, ç’aurait été différent, mais l’air de rien la double gaze a sa petite épaisseur. Sur un vêtement ajusté, en double gaze, je ne le ferai a priori pas.
– Pour les bracelets de manche, j’ai aussi changé le montage afin de cacher les marges de coutures, en repliant le bracelet sur l’envers et en le surpiquant (pareil, plus d’épaisseurs…).
– Et enfin, pour les bords devant, plutôt que de prendre un biais rabattu sur l’envers, j’ai fait un petit ourlet (comme pour l’ourlet du bas) : pas forcément la meilleure idée non plus, les courbes m’ont plus gênée que je ne le pensais, et certaines zones du tissu sont peintes et plus raides, ce qui compliquait un peu les choses. Mais au final mon bord devant ne gondole pas beaucoup plus que celui de la photo de présentation, alors je ne m’en plaint pas. (ah, et puis, j’ai fait quelques erreurs, donc il y a une ligne de couture de plus qu’il ne faudrait (v. ci-dessous)…)
– Toutes ces histoires de finitions, c’est presque à chaque fois le mieux qui est l’ennemi du bien : les instructions proposent d’entoiler si on le souhaite la ceinture et les bracelets de manches. J’ai cherché s’ils indiquaient si cela était fait dans le modèle de présentation en double gaze mais rien n’était précisé. Du coup, voulant bien faire (et surtout ayant déjà regretté ne pas l’avoir fait), j’ai entoilé tout ce petit monde. Eh bien ça n’a pas loupé, à peine le kimono essayé, j’ai décousu et recommencé cette ceinture vraiment trop raide. J’ai laissé les bracelets de manches ainsi, mais maitenant que je regarde les photos avec du recul, je trouve aussi qu’ils rebiquent de trop. Je ne suis pas motivée à la changer pour l’instant, alors je verrai avec le temps.
Donc, si vous cousez ce modèle en double gaze : n’entoilez pas !!! La matière n’est pas si fine que ça, la ceinture a déjà une tenue satisfaisante (et oui, mon entoilage était fin 😉
– Concernant la ceinture, je fais un noeud simple, parce que j’ai du mal avec l’effet noeud papillon, assez marqué avec ce tissu.
– Le patron le prévoit et je confirme que c’est utile : il faut un bouton pression pour maintenir le kimono en place. Je n’ai toujours pas pris la peine de le coudre, alors sur les photos j’ai mis une épingle à l’emplacement du bouton. Mais si on ne bloque pas les pans à cet endroit, les deux côtés s’ouvrent forcément.
Je termine en remarquant deux choses : le kimono se met mieux en place (et fait plus joli) sur une nuisette à bretelles que sur un vêtement de nuit à manches. Cela ira sans problème avec la venue du printemps, mais pour des températures intermédiaires comme en ce moment, je m’habille plus, et je dois donc prendre un peu la peine de placer les coutures d’épaules (du kimono) au bon endroit.
Et évidemment, d’ici l’automne prochain, il faudra que je trouve une alternative plus couvrante, au moins au niveau des bras. J’ai d’ailleurs vu quelque chose qui me parle vraiment beaucoup, le kimono Asaka de Named cousu en matelassé (par Eléonore Klein). J’ai le patron, et même de quoi le coudre, mais l’idée d’y rajouter un côté chaud et douillet est vraiment très bonne.
Je ne vous dit pas à ce week-end, car je n’aurai a priori pas le temps de faire un deuxième article 🙂 Alors en attendant le week-end suivant, je vous souhaite un bon début de mois de mars, c’est que ça commence tout doucement à sentir le printemps (enfin, je suppose que plus au sud et moins à l’est c’est un peu plus que tout doucement ! mais ici on émerge de l’hiver…).
A très bientôt !
Bonjour à toutes ! Je vais vous présenter dans cet article la couture de janvier pour le projet Je couds ma garde robe capsule 2017. Pour janvier, j’avais choisi de coudre le haut en jersey. Mais il a sa (toute) petite histoire, alors je vous présente dans le même article deux autres vêtements qui mènent à lui.
1) La jupe
J’avais acheté ce coupon de cuir au Marché aux tissus de Mulhouse, dans l’idée de m’en faire une veste courte. Mais au moment de me lancer, j’ai réalisé à quel point mon cuir était raide et ne permettrait pas d’en faire un haut convenable. Plutôt adepte des vêtements, il m’a semblé que le seul projet possible était une jupe assez droite, que j’ai choisi de faire à panneaux. Je l’ai patronnée à partir du patron de ma jupe de base, et en suivant le premier volume de Teresa Gilewska. J’ai pensé à la faire réversible, puisqu’avec ce tissu je la construisais sans ceinture. Mais au final, le rendu est bizarre (ou moche) du côté de la doublure, alors je ne l’utilise pas.
Patron : jupe à panneaux selon mes mesures
Matériel : cuir du marché aux tissus de Mulhouse
tissu gaufré indéterminé pour la doublure.
zip large
– J’ai bien sûr tout surpiqué, mais dans la largeur cela m’a posé des soucis, parce que le tissu de doublure s’étirait. Je me demande si un pied à double entraînement aurait évité cela ?
– J’ai utilisé mon cuir comme j’ai pu, c’était tout juste (en quantité), et donc j’ai gardé les parties avec des défauts.
– Parce que cela aurait fait une épaisseur gênante avec mon cuir raide, j’ai positionné la tirette de la fermeture vers la doublure. J’ai par ailleurs surpiqué ce zip, mais cela se découd un peu, il faudra que je le reprenne.
– J’ai un autre problème avec le zip, il s’ouvre tout seul ; je ne sais pas si c’est un défaut, ou si par exemple rajouter un petit crochet résoudrait le problème en diminuant les tensions.
J’ai parfois l’impression qu’elle est un peu longue cette jupe, je me demande depuis le printemps dernier (je l’ai cousue il y a un moment) si je ne vais pas la raccourcir. Mais j’hésite, et monsieur l’aime bien comme ça ; alors je serai à l’écoute de vos avis 🙂
C’est en portant cette tenue à l’édition de printemps du marché aux tissus que j’ai vu le tissu de mon projet de ce mois. J’avais aussi récemment cousu mon premier Astoria, et j’avais pensé que ce patron était un bon prétexte pour m’acheter ces jolies roses 🙂 (voir plus bas pour le tissu) Il convient bien (le patron) pour compléter une petite jupe en automne-hiver, il permet d’utiliser un sweat en n’étant pas trop sport, et il accepte bien les imprimés (floraux, bien sûr). Par contre sur ma première version, j’avais modifié l’encolure, mais le résultat n’était pas satisfaisant. Alors, avant de coudre mes roses, il me fallait tester une amélioration sur autre chose, ce que j’avais prévu de faire sur un coupon du stock.
Et que je n’avais pas fait jusque là, donc merci à Clotilde et son projet 🙂
2) Le haut en maille bleue
Le coupon du stock en question était une maille bleue, en polyester je crois, très douce et souple. Elle a failli être un Plantain près du corps, mais puisqu’il me fallait un tricot-test, je me suis dirigée vers celui-ci.
C’est donc l’encolure que j’ai reprise par rapport à ma première édition du patron Astoria. Je ne suis pas retournée vers l’encolure initiale ; je la trouvais trop près du cou, et un peu trop sport si le tissu utilisé est un matelassé ou molleton. Par rapport à mon premier essai, j’ai donc remonté l’encolure dos, conservé celle à l’avant, et redessiné l’ensemble pour que ce soit harmonieux aux épaules.
Sur les photos, je le porte avec ma jupe Twist visible aussi ici, sur le côté noir. Je n’utilise jamais ce côté, en général : il se fripe beaucoup, mes plis religieuses sont moyens, et j’aime moins le rendu des plis avant sur l’envers. Sachant que la jupe est déjà un peu courte et serrée, ça fait beaucoup de défauts 🙂 Mais pour ce pull bleu, il me fallait tout de même une jupe noire qui se porte à la taille, et en fait, je n’en ai pas trop… Donc j’ai retourné et repassé ma jupe…
Petit aparté sur cette jupe : je l’aime beaucoup, mais il va falloir que je la recouse : le tissu à fleurs s’abîme, et elle gagnerait à être gradée une taille au-dessus. J’utiliserai certainement plutôt une popeline noire, et je ne ferai pas de plis religieuses (enfin, on verra). Mais elle est pratique et me plaît, donc elle mériterait une version améliorée 🙂
Où l’on voit mieux l’encolure…
Patron : Astoria, patron Seamwork.
Taille : M élargi à la taille (d’une demi-taille il me semble)
Matériel : maille de polyester bleue, Bleu des Vosges.
Modifications : encolure modifiée, buste rallongé de 2 cm.
– Sur la première version, j’avais rallongé le buste car je mesure 1m70 et que le haut étant court, je ne voulais pas trop risquer qu’il soit importable. Au final, ces 2 cm ne m’ont jamais paru indispensables et j’ai longtemps hésité à les enlever. Mais après réflexion et tests, avoir un haut à peine plus long pourrait peut-être élargir ses possibilités d’association, avec un short/pantalon porté au nombril par exemple. J’ai donc laissé les 2 cm, ce qui accentue un peu l’effet blousant du haut.
– J’étais a priori satisfaite de l’encolure, ce qui m’a permis de me lancer sur le projet final. J’ai au bout du compte quelques réserves, que je vous livrerai un peu plus bas. Pour la finition, c’est juste surjeté et retourné sur l’envers, pour faire une finition plus lisse.
– Le tissu étant très extensible, il y a pas mal d’aisance et on voit sur les photos qu’il est assez mouvant. Je pourrais certainement y aller franchement et le rendre plus cintré, il resterait certainement confortable. C’est une idée que je garde en tête pour si un jour j’en ressens le besoin, mais que je ne vais pas mettre en oeuvre tout de suite a priori.
– J’ai fait les ourlets des manches assez petits, pour m’assurer d’avoir de la longueur. Mais c’est moins joli, alors pour le suivant j’ai légèrement rallongé la manche au préalable.
Je disais donc, encolure validée, je suis passée au haut de janvier !
3) Le projet de janvier : le haut en jersey, et à fleurs
Je ne suis jamais totalement rassurée quand il s’agit de couper dans un coupon que j’aime bien. Mais après tout, on ne peut pas tergiverser éternellement non plus (ou bien ??). J’ai donc coupé mon sweat à fleurs de la même façon que la maille bleue. D’ailleurs je dis sweat, mais je ne sais pas si cela a un nom précis : il s’agit d’un molleton fin mais dont l’envers est à bouclettes ; je crois qu’en anglais ils disent french terry, mais en français ??
Patron : Astoria, patron Seamwork.
Taille : M élargi à la taille (d’une demi-taille il me semble)
Matériel : sweat à fleurs, marché aux tissus de Mulhouse
Modifications : encolure modifiée, buste rallongé de 2 cm, manches rallongées de 1 ou 1,5 cm
– Les modifications sont résumées la ligne juste au-dessus.
– Pour les finitions, le haut est cousu comme conseillé, sauf l’encolure qui est simplement rabattue sur l’envers et surpiquée à la recouvreuse. Cette recouvreuse, je m’entends mieux avec elle depuis quelques coutures, pourvu que cela dure… Mais globalement, j’y arrive mieux avec un jersey stable qu’avec un qui serait fin et très extensible…
Je le redis, j’aime bien cette finition pour l’encolure, elle est assez légère vue de l’extérieur.
– Quant à la forme de l’encolure, je disais que j’avais des réserves : à l’usage, mes hauts se placent un peu en arrière, ce qui fait que le dos est légèrement dégagé, et que l’avant est près du cou. La forme générale est bateau, ce qui me convient a priori, mais j’aime avoir le cou plus dégagé. J’ai un autre coupon qui ferait l’usuage pour un Astoria, mais j’hésite du coup à modifier encore un peu cette encolure (en creusant un peu l’avant et/ou remontant le dos). Cela dit, visuellement ça ne me choque pas non plus, et puis cela tient chaud (à l’avant) 🙂
– Sur les photos de présentation du modèle, il est beaucoup plus près du corps. J’aime bien cette ligne qui marque bien la taille, et puis en général je m’habille près du corps. Mais si la question se pose pour ma maille bleue du point 2), je crois que pour cette version ce serait plus risqué, car la matière n’est pas tellement extensible, et que ça pourrait me jouer des tours (enfin, je suppose). Comme pour l’instant ils me conviennent dans l’usage que j’en fait, je n’y toucherai pas ; en hiver je peux les superposer sans me poser de question, si ça se trouve j’ai besoin de cette aisance. Mais j’aimerai bien tenter un jour une version bien cintrée (ou la taille en-dessous ?), dans une version de printemps pourquoi pas (et avec une encolure en V pour changer).
En conclusion, je dirai que je suis très contente d’avoir cousu ces hauts et de les avoir intégrés au projet : évidemment, je vois bien que mes tenues sont imparfaites, trop ceci ou pas assez cela ; mais de petits pulls courts, c’est exactement ce dont j’avais besoin en janvier, car mon combo gagnant de cet hiver était mon Astoria noir + une jupe. Sachant qu’à côté de cela je manque plutôt de T-shirts, ils étaient vraiment bienvenus.
Je rajouterai que c’est très satisfaisant d’avoir abouti des projets qui trainaient depuis un moment, et d’avoir fait un sort à des coupons du stock. Cela oblige aussi à diriger son énergie vers des projets déjà existants, plutôt que sur les potentiels nouveaux ! Je me réjouis donc du projet suivant, en février je me couds un kimono 🙂
A la semaine prochaine, avec un ou deux ou trois vêtements de la Poulette…
Bienvenue !
