Un petit article pour une petite robe, qui est ma deuxième chance avec mon Liberty Betsy fluo. J’avais cousu l’hiver dernier cette robe, dont je n’étais pas tellement satisfaite. Je l’ai laissée telle qu’elle, car ma demoiselle l’aimait bien. Mais avec le reste de mon coupon, j’ai tenté une version 2.0, améliorée…
A la fin du printemps j’étais motivée pour compléter la garde-robe de ma fille avec du fait-main, afin qu’elle aie tout ce qu’il faut pour l’été. J’ai fait le point sur ce qui manquait, sachant que des robes de l’été dernier allaient encore, ainsi que d’autres vêtements des mois précédents.
Bon, j’ai fait chou blanc sur plusieurs projets, comme je l’évoquais plusieurs fois sur Instagram (mais pas encore ici). C’est-à-dire que la demoiselle n’a pas porté beaucoup des coutures en question, sachant qu’avant de coudre je validais quand même le projet avec elle, et que parfois même j’ai répondu à une demande.
Je crois que j’aime particulièrement coudre des vêtements de printemps et d’été pour petite fille. Je suppose que c’est en partie parce que ce sont des saisons de robes ! On peut aussi coudre des robes en hiver mais pour ma part j’aime particulièrement que les manches soient près du corps, ce qui me ramène souvent au jersey, quand il fait froid. Quand les beaux jours arrivent, j’ai beaucoup moins de réserves sur les modèles de robes sans manches 🙂 Et quand les robes n’ont pas de manches, on peut d’ailleurs y aller un peu plus fort en imprimés, ce qui me correspond aussi bien !
Mais ça ne doit pas être les seules raisons pour lesquelles j’aime coudre pour ces saisons, puisque aujourd’hui je viens avec un haut et une jupe, donc aucune robe. Il va plutôt être question de blanc et de légèreté !
J’ai déjà dû écrire un jour quelque chose à propos de mon affection pour les tissus japonais Nani Iro. Les motifs sont ceux de Naomi Ito, à partir des aquarelles de cette artiste. Pour moi c’est presque comme pouvoir s’habiller de tableaux… Mes préférés sont forcément ceux à fleurs, et pour certains motifs dans certaines couleurs, je peux vous dire que c’est quasiment de l’amour ^^ (voir ici les articles où j’ai utilisé ces tissus).
Mes motifs préférés sont « Fuccra : rakuen » et « Komorebi », mais j’ai aussi un faible pour Pierre Pocho, qu’on ne trouve plus trop, et qui représentait des pois irréguliers, en forme de galets… J’en ai fait une robe pour ma fille l’année dernière, j’ai aimé chaque instant où elle l’a porté 🙂
Je vous invite à aller rêver comme moi devant cette image de la collection 2017, ou sur mon tableau Pinterest dédié (bien que pas très fourni…).
On trouve ces tissus principalement en double gaze, mais sont aussi édités des satins, des lins, des coton/lin, et des matelassés (on trouve parfois d’autres choses encore, comme du jersey). C’est pour ce dernier (le matelassé) que j’ai craqué cet hiver. Disons que j’ai tourné la chose dans mon esprit jusqu’à trouver un prétexte valable pour l’acheter. Et ma raison valable, c’était d’en faire une veste de mi-saison pour ma fille.
Je voulais une veste à capuche, qui donne un aspect un peu ample et structuré avec le matelassé. Je suis partie sur la veste Nituna de Figgy’s. Mais j’ai quand même longuement réfléchi avant de me lancer, car d’une part beaucoup des versions que j’avais vues semblaient assez amples, et d’autre part, la veste comporte des manches raglan.
Pour le premier souci, je me suis dit que je tentais ma chance, parce que je recherchais un rendu ample. Tout en sachant que je prenais un risque réel de raté.
Pour le deuxième, ma crainte était d’avoir des épaules bizarres, à cause de la raideur du matelassé sur du raglan. J’ai donc décidé de mixer la veste Nituna avec la veste récemment sortie d’Ivanne Soufflet. Je me suis dit que ça ferait une base fiable pour faire des emmanchures classiques, et que pour le reste je prendrai la forme de Nituna.
« Oh, mais tu avais dit que tu avais fini de prendre des photos !!! »
Au final, une fois les patrons imprimés, j’ai réalisé que Nituna avait des manches raglan qui faisaient une pince à l’épaule, et qui donc épouseraient bien la forme du corps, même a priori avec mon matelassé. Je suis donc restée sur Nituna dans son intégralité (tout en prenant toujours le risque que le résultat final soit un peu spécial).
J’ai choisi de ne pas doubler la veste, et de border de biais tous les bords pour la finition. J’ai suivi du coup l’option du patron qui propose une manière pour cacher toutes les coutures intérieures. Plusieurs coutures sont cachées par un biais cousu à plat par-dessus, ce qui l’aplatit en même temps que ça la cache.
Dans l’absolu, elle est donc réversible. L’autre côté est uni, écru et un peu moins pétillant. Elle ne l’a pas encore porté ainsi, mais il permettrait de l’associer à des tenues déjà suffisamment colorées. J’ai dans l’idée de faire une broderie abstraite sur le bas de l’envers, si je me motive assez je le ferai pendant mes vacances d’été 🙂
J’étais inquiète jusqu’à l’essayage. Mais le résultat me plaisait assez pour que j’accepte l’idée qu’en cas d’échec cuisant j’en ferai un élément décoratif dans mon atelier. Au final, le premier essayage n’a pas été desespérant. Mais la première sortie avec la veste portée m’a fait penser que tout de même, la veste était trop large. En fait, si j’avais un reproche à faire au patron, ce serait sur l’encolure, qui finalement est très ouverte, et qui laisse beaucoup la veste bouger. En plus, avec le poids du matelassé, et son volume, la capuche paraissait vraiment ample.
Je m’étais laissée réfléchir quelques temps pour finalement reprendre les coutures de côté (et sous les manches) d’1,5 cm (donc 3 cm au total) (ou 2 et 4 ? j’ai un doute…) Cela a été bien casse-pied, car toutes les coutures étaient bien sûr cachées sous du biais… Je me suis bien embêtée à découdre, d’autant plus que l’ordre de couture des biais ne correspondait pas à ce que je voulais reprendre (pour resserer sous les côtés il fallait en fait toucher à l’emmanchure…). Je n’ai du coup pas tout refait aussi joliment qu’au départ, il y a des raccords de biais moins nets, mais je n’étais plus très motivée à faire travailler mon découd-vite…
A noter que j’aurai mieux fait de reprendre un peu moins au passage de l’emmanchure…
Patron : Nituna de Figgy’s
Taille : 4/5 ans. (? j’ai un doute… mais la taille au-dessus c’est 6/7 ans…)
Matériel : matelassé Nani Iro de chez Miss Matatabi
biais écru : pressions blanc nacré (Prym, je crois)
Modifications : ampleur diminuée sur les côtés (1,5/2 cm repris à la couture)
pinces à la capuche
– J’ai également cousu des sortes de pinces sur la capuche, pour la faire tomber moins en arrière. Je devrai coudre ces pinces pour les plaquer, c’était d’ailleurs prévu, puis oublié…
– Si quelqu’un en doutait, la finition avec un biais, ce n’est pas très rapide…
– J’ai utilisé des pressions que j’avais en stock. Il se trouve que le blanc nacré allait assez bien, peut-être parce que certaines fleurs du tissu sont peintes d’argenté. Ce sont des pressions Prym, je crois que je les ai posées avec ma pince Kam.
Ma demoiselle a plutôt bien accepté cette couture. Si on omet le fait que c’est une veste et que globalement elle préférerait être en robe d’été toute l’année. Les jambes libres, les bras libres, c’est ce qu’elle aime 🙂
Elle est un jour revenue de l’école en me disant « maman, machin m’a dit que ma veste elle est bizarre… » « ah, et ça t’embête ? » « non, ça va… » Tant qu’elle vit bien mes excentricités, on dira que, en effet, ça va ! Et puis j’ai mentionné que le tissu était japonais, et ça a semblé être une information importante pour elle !
Je trouve moi qu’on n’est pas tout à fait dans ce que je cherchais. Mais l’encolure doit y être pour beaucoup, car l’ampleur, la grande capuche sont des points qui me conviennent. Je dirai donc que je suis un peu chiffonnée, mais que tout de même, la veste fait joli.
Dans l’idée, ce matelassé fait bon ménage avec une veste de printemps, je lui en ferai à nouveau une dans deux ou trois ans. Et je dois dire que je cherche un prétexte pour en faire une veste de printemps pour moi (bon, plus cette année ! et dans un autre coloris !)
Je vous dis à bientôt, mais les publications d’ici la fin du mois seront plus sporadiques. Juin est un mois chargé, et je risque d’avoir besoin de mon créneau blog quelques temps pour autre chose 🙂
Quoi qu’il en soit, bonne semaine !
Il est encore question de jambes aujourd’hui, puisque, comme dans le dernier article, il n’y a ni robe ni jupe pour habiller la Poulette 🙂
Et cette fois-ci, je vous parle d’un pantalon. Je ne lui en ai pas acheté, cet hiver : l’an passé, elle avait très peu porté les deux que j’avais mis dans sa garde-robe, et j’ai cette-fois misé sur les leggings et treggings (ou jegging, hein, je ne sais plus trop…)
Mais l’an dernier, je m’étais arrêtée sur le patron Eleonore, que j’ai déjà cité plusieurs fois en vous parlant de patrons pour femme. Apparemment, le patron a été crée par la maman pour sa fille, qui réclamait des « jeans à enfiler ». J’ai réalisé que ma fille à moi devait ressembler à cette petite fille-là, parce que les legging, tregging, jegging et toute leur famille passent bien mieux que les jeans. J’ai donc acheté ce patron de jean à enfiler, dont je vous ai parlé ici, montré un aperçu sur Instagram là, et présenté plus en détail ma version par là.
Les couleurs les plus fiables pour les gros plan sont celles de la poche ci-dessus.
Patrons : Eleonore, de Jalie (pantalon 3461)
Taille : taille i
Matériel : denim stretch Rijs Textiles ; fil à surpiqûres gris
– Chronologiquement, le premier Eleonore que j’avais cousu était celui pour ma fille. Cela m’avait permis de voir un peu quel était le montage avant d’en venir au mien.
– Le patron demande un tissu d’élasticité 20% : comme pour le legging montré dans cet article, j’ai voulu tester le denim stretch proposé chez Rijs Textiles. Et au pire, s’il n’avait pas eu la bonne élasticité, un denim n’est jamais tellement perdu. Au final, l’élasticité était la bonne. J’aurai peut-être juste à redire sur le bleu de ce denim, parce que je les préfère en général plus clairs ou plus foncés. Et puis finalement, surpiqué avec ce fil gris, cela s’accorde, et je m’y suis habituée (le fil paraît blanc, mais il est bien gris).
– J’ai choisi la taille i, qui correspond à une stature de 115 cm. Les autres mensurations étaient un peu plus grandes que celles de ma fille, mais elle fait bien cette taille-là, et j’espère faire durer le pantalon…
– Le patron comprend une fausse braguette, de fausses poches avant, de vraies poches arrière, et une ceinture rapportée sur laquelle l’élastique est cousu, côté intérieur. Il n’y a donc pas de braguette, ceinture montée, etc, mais c’est aussi ce qui en fait un pantalon à enfiler et non pas un pantalon tout court.
– Concernant la ceinture : étant donné le montage de la ceinture, il est difficile de reprendre la longueur de l’élastique si le pantalon est trop grand. J’ai donc préventivement mesuré sur ma fille, constaté qu’il fallait ressérer la taille, et modifié le montage en insérant un élastique dans la coulisse de la ceinture. L’inconvénient étant qu’il est flottant (l’élastique) et qu’il se vrille un peu.
– J’ai cousu autant que possible à la surjeteuse, et surpiqué comme indiqué (en rajoutant une petite décoration sur les poches).
– La Poulette a accepté le pantalon, mais en râlant un peu. Elle a notamment commencé par le retrousser toute la journée, car, comme il est non slim, on ne << voyait pas ses pieds >>… J’en ai déduit que slim, cela passerait mieux, et à vrai dire, je sentais que je trouverais cela plus joli aussi (soit c’est son style, soit c’est l’habitude de cette mode-là). J’ai donc décousu et repris le bas des jambes, au final j’ai dû enlever 5 cm à la circonférence. Voici le résultat !
Patrons : Eleonore, de Jalie (pantalon 3461); porté avec le cardigan Aster cousu il y a longtemps, bientôt trop petit, et présenté ici.
Taille : ???????
Matériel : denim stretch Rijs Textiles ; fil à surpiqûres gris
– Par contre, le pantalon était largement surpiqué. Et pour une modification de ce type, sur un vêtement d’enfant, qui ne sera pas le plus porté de la saison, qui ne sera pas non plus un vêtement d’apparât, j’ai fait simple et je ne me suis pas donné les moyens de refaire les surpiqûres à l’identique… Je ne le vois plus, et je suppose que ça ne se voit plus !
– Ce patron est à refaire sans aucun doute ! J’ai encore dans mon stock un coupon extensible rose et blanc et à fleurs, à mon avis je vais faire mouche, même si c’est un pantalon (enfin a priori ^^).
Le haut que ma fille porte sur les premières photos du pantalon est un haut Burda Style, que j’avais repéré à sa sortie, et que j’imaginais bien lui faire porter. J’ai aimé le coudre, j’aime les volants, associé au fil argenté de la maille, j’aime la souplesse de la maille… Mais par contre, il tire facilement des fils, et après le premier jour, cela avait déjà commencé. Je vais certainement le laisser vivre sa (courte) vie, jusqu’à ce qu’il ne soit plus présentable ! Je n’ai bizarrement pas tellement à dire dessus, si ce n’est que la maille est très jolie, que les volants sont faits dans un voile de coton avec un motif léger (c’était la doublure ici), et que j’aimerai bien moi aussi un haut confortable avec de petits volants !
Patron : pull 136 du Burda Style de décembre 2015
Taille : 116
Matériel : maille des Tissus du Chien Vert ; voile de coton Bleu des Vosges
Je clôture donc la saison automne-hiver côté petite fille, et vous présenterai bientôt des coutures de printemps.
A dans quelques jours pour le vêtement du mois de mai !
Bienvenue !
