Un des choses positives pour moi en tenant mon blog est la façon dont je peux gérer mes photos. La façon dont je peux contrôler mes photos, me dira-t-on… Oui, sûrement…
Quand je fais des auto-portraits, je choisis mes photos. Je choisi l’angle de prise de vue. J’élimine celles sur lesquelles je ne m’assume pas. Après tout, c’est mon image, et je tente d’être à l’aise avec elle… Les photos prises et choisies par d’autres ne répondent pas forcément aux mêmex critères !
Evidemment, il y a des limites… Il y a un moment où je dois me dire que tel ou tel défaut fait partie de moi ou du vêtement. Que rien n’est parfait, que je ne ferai pas mieux dans la limite du temps que j’ai… (cela étant, je suis aussi consciente qu’avec du travail (et du temps) il est tout à fait possible de faire mieux !)
Mais j’ai remarqué que, quand je fais mes photos, si j’arrive à obtenir une photo qui me satisfasse, ça me dit en même temps que l’original (moi) doit être satisfaisant. Je crois qu’au fil du temps, cela a eu un effet positif sur l’image que j’ai de moi… C’est drôle, par contre, cette façon d’interpréter la réalité à travers des images…
Je crois que je fais la même chose pour les vêtements, et même parfois pour mon intérieur… Par exemple, certaines photos me disent que mon canapé n’est pas terrible 😉 !!
Bon, tout cela n’a rien à voir avec le vêtement du jour, c’est juste une réflexion qui me trotte dans la tête. Quoi que, pour obtenir des photos qui me convienne pour aujourd’hui, je m’y suis prise à deux fois. Histoire de repasser la robe ; de faire attention à mes postures ; de mettre des collants qui vont mieux ; de porter d’autres chaussures… Mon but étant à la fois que la robe soit valorisée, mais aussi que ce que rend la photo corresponde à mon ressenti et aux retours en vie réelle que j’ai eu sur le vêtement.
Je me suis donc cousu une petite robe cet hiver (oui, oui, c’est l’été maintenant !); une robe en molleton. J’ai fait le patron, à partir de mon patron de base en maille. En fait j’ai rallongé cette base, tracé des emmanchures assez droites, et dessiné l’encolure à partir de l’encolure que j’avais redessinée pour Astoria.
J’ai utilisé un coupon de molleton de mon stock acheté chez Vêtement marin, parce qu’il était joli et sans projet précis. J’ai coupé directement mon patron dedans, mais avec des marges importantes pour d’éventuels ajusements. J’ai fait une couture provisoire pour un premier essayage, en rabattant aussi les marges des encolures et emmanchures sur l’envers.
Il en est ressorti qu’il fallait que je mette des pinces aus dos, ce que j’ai donc fait (on les voit un peu sur la photo de dos où je croise les bras). Mais la robe baillait toujours sur le haut du dos, au milieu. J’ai donc rajouté encore une petite pince à cet endroit, ce qui est discret avec mon tissu. Je ne sais pas d’ailleurs si cela correspond à une caractéristique physique ni si il y a une meilleure correction à apporter qu’une pince à cet endroit.
Pince du haut du dos
J’ai cousu la robe avec une doublure en jersey ; je voulais notamment que les bords d’encolure et emmanchures soient sans surpiqûres apparentes. J’ai fait le montage de la robe en fourreau (épaules, côtés, encolure, puis emmanchures par l’intérieur), et à la surjeteuse pour respecter l’extensibilité de la robe.
Pendant les essayages, j’avais été assez contente du résultat. Mais une fois la robe finie, j’ai eu de petites déceptions : elle gondole aux coutures arrondies des emmanchures et encolure. J’ai dû étirer le tissu, pendant la couture ou l’essayage, ou encore en manipulant… J’étais fâchée parce qu’au premier essai, vraiment, c’était juste bien.
Et puis, elle est trop courte, et la doublure encore plus. Visuellement quand je vois les photos, ça passe (avec des bottes), mais à l’usage, en mouvement, la doublure remonte trop, et je suis parfois gênée par la longueur.
Mais sur le principe je l’aime beaucoup. Je la coudrai à nouveau, du coup, à l’identique, même forme, même tissu, mais avec quelques centimètres en plus, en posant un droit-fil thermocollant aux endroits-clés, et, peut-être, en cousant ces endroits-clés au point droit de la machine à coudre.
Patron : personnel, à mes mesures
Matériel : molleton noir et lurex, Vêtement Marin.
Dans la foulée j’ai refait le même modèle pour une amie, à ses mensurations, et en matelassé. Le rendu est très plaisant, d’autant plus que le matelassé a une fermeté supplémentaire, par rapport à mon molleton. Je n’ai pas eu à rajouter la pince du haut au milieu du dos, mais j’ai rallongé de quelques centimètres. Pour éviter mes déboires de déformation, j’ai posé un droit-fil thermocollant aux emmanchures et encolure, j’ai moins manipulé à l’essayage. J’ai par contre quand même tout cousu à la surjeteuse, mais je pense que dans l’absolu j’aurai pû m’en passer.
A décliner, je crois… C’est une robe toute simple, aux mesures du corps, mais j’aime bien le côté près du corps et confortable.
Patron : personnel
Matériel : matelassé noir, Bleu des Vosges
Je vous dis à bientôt, normalement à la fin du mois (normalement !) pour l’article sur mon vêtement du moi de juin (qui est un blazer, noir, que je n’aurai clairement météorologiquement parlant pas l’occasion de porter ce week-end quand il sera fini !!)